Chasse au trésor

C'était le matin de Noël. Éveillé avant le jour, Jérôme songeait aux souliers qu'il avait mis dans la cheminée. Ils devaient être pleins, à présent. Quelles surprises allait-il y trouver ?
« Ne te lève pas trop tôt, avait recommandé maman la veille au soir, en l'embrassant. Et souviens-toi : il ne faut pas ouvrir la porte de ta chambre avant que je t'appelle. »
Jérôme ne pouvait plus attendre. Il étendit le bras et pressa sur le bouton pour allumer sa lampe de chevet.
Mais... quelle était cette grosse boule près de son oreiller ? Une orange ? Surpris, il la prit et l'examina. Il y avait des lettres taillées dans l'écorce. Lentement il tourna l'orange et lut : « Va... voir... tes... souliers ! »
Jérôme sauta hors du lit et courut à la cheminée. Ravi, il battit des mains. Un gros paquet brun était posé sur ses souliers. Vivement il arracha le papier et tira d'un carton un magnifique tracteur pour sa ferme modèle.
A l'intérieur du tracteur, un petit billet disait : « Va... voir... dans... l'armoire. »
Dans l'armoire, il découvrit un nouveau paquet. Le paquet arraché, il en sortit une grosse balle et un troisième billet : « Va... voir... dans... la... bibliothèque. »
Que cette chasse au trésor était donc amusante !
Jérôme trouva ainsi un jeu de patience, un livre, des crayons de couleur, des albums à colorier, des bonbons...
Dans ce dernier paquet un petit mot disait : « A présent... ouvre... la... porte... de... ta chambre ! »
Jérôme courut à la porte et l'ouvrit. Il poussa un cri ! Devant lui, une bicyclette flambante neuve... ce qu'il désirait le plus au monde, depuis si... si longtemps.
Papa et maman sortirent de leur chambre : « Joyeux Noël, mon chéri! »
Jérôme se jeta à leur cou :
« C'est le plus beau Noël de ma vie ! » dit-il a ses parents en les embrassant.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cadeau d'oncle John.

Guy ne désirait qu'une chose pour Noël. C'était un singe en peluche qu'il avait vu dans la vitrine d'un magasin de jouets. Il eut beau prévenir tout le monde de son choix, il sut bien vite que le jouet ne se trouvait dans aucun des paquets somptueusement enveloppés, pour la bonne raison qu'il se trouvait encore en vitrine. La veille de Noël, sa grand-mère lui donna un billet pour qu'il s'achetât ce qu'il voulait.
Guy courut au magasin de jouets aussi vite qu'il put, mais quand il arriva, le singe n'y était plus. « Je suis désolée, Guy », lui dit madame Martin, qui tenait le magasin. « Je l'ai vendu il y a quelques minutes à peine à un Américain.»
Guy rentra chez lui tristement. A son arrivée, il trouva sa mère en grande excitation. « Oh, Guy », s'écria-t-elle, « devine qui vient d'arriver pour Noël ? Ton oncle John d'Amérique.»
Guy vit alors un grand homme debout derrière sa mère. Il portait un grand chapeau et une cravate jaune. Guy sourit et lui dit « bonjour », avant de passer dans le salon où se dressait l'arbre de Noël.
Il passa en revue les cadeaux et s'aperçut qu'on en avait disposé un nouveau. il portait une petite carte sur laquelle était écrit : « Pour Guy. Joyeux Noël, de la part d’oncle John. » Et que pouvait bien contenir le paquet ?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Père Noël dans la lune !

 

Un matin, Père Noël ouvre ses volets et s'étonne « Des flocons de neige Déjà l'hiver ? »
Il regarde le calendrier : 24 décembre ! La veille de Noël !
« Vite, lisons les listes des enfants avant de chercher les cadeaux dans l’Etoile des Joujoux. »
Mais Père Noël est tellement dans la lune qu'il a perdu toutes les lettres ! Père Noël, si distrait, enfin les retrouve... au fond de son bonnet.
D'abord, il prend la commande de Potin, le petit garçon qui fait du chahut :

Mon Père Noël !
« Je voudrais des vraies bottes de cow-boy avec des fers dessous, pour faire du potin ! Pas des chaussons de grand-mère pour aller au lit sans bruit, comme l'année dernière ! »

Ensuite, Père Noël déchire l'enveloppe de papa :

« Monsieur Noël !
J'aimerais un vélo de course pour arriver enfin le premier avant Potin. Pas un livre de cuisine, comme il y a un an!»

Puis il regarde la liste de maman :

« Cher Père Noël !
Je déserais cette année un joli chariot pour faire mon marché, pas une panoplie d'infirmière comme avant ! »

« Je mélange toujours tout ! Quelle honte ! » grommelle Père Noël en baissant le nez.
Alors , il fait un beau noeud à sa barbe pour ne plus se tromper, plus jamais ! A dos de renne, il plane jusqu'à l’Etoile des Joujoux, à gauche, au bout du ciel...
Dans le magasin des joujoux, Père Noël se promène en chariot magique. Le chariot sait lire tout seul les listes, sans avoir été à 1'école. De plus, il connaît les bonbons préférés des enfants. Il les cache à l'intérieur des cadeaux, en secret. Hélas, le chariot magique ne bouge pas.
« Où est ma liste ? Et pourquoi ai-je un noeud dans ma barbe ? » se demande Père Noël, dans la lune. Il essaie de se souvenir... Il écrit une nouvelle liste. Mais comme il est très étourdi , il fait de drôles de commandes : pour Potin, un sac à dos pour faire le marché. Pour papa, une trompette pour faire du potin. Pour maman, une planche à roulettes pour gagner à la course. Et le chariot magique roule, remplit les cadeaux de bonbons surprises... Heureux, Père Noël dans la lune sort de l’Etoile des Joujoux. Mais il est si étourdi qu'il emporte même le chariot magique dans sa hotte. A califourchon sur son renne , il descend vers les cheminées des enfants, en bas du ciel, loin sous les flocons de neige...

Père Noël cherche partout le plan des cheminées pour y déposer les cadeaux. Hélas, il est si distrait qu'il l'a oublié sous son oreiller... Aussi écoute-t-il aux cheminées pour reconnaître les voix de Potin, maman, papa. La joue appuyée au toit, il tend l'oreille :
« Pourvu que Père Noël m'apporte mon sac à dos ! Et moi, ma trompette ! Et moi, ma planche à roulettes ! »
Père Noël galope de joie sur son renne « J'ai tout ça dans ma hotte ! Comme ils vont être contents ! »
Et il verse le contenu de son chariot magique le long de la cheminée en chantant : Joyeux Noël, les enfants ! Puis il s'envole sur un autre toit pour trouver la famille de Potin.
Soudain, Père Noël tend l'oreille. Trois petites voix chuchotent :
« Pourvu que j'aie mes bottes de cow-boy ! Et moi mon vélo de course ! Et moi mon joli chariot ! »
« C'est là, c'est bien ici ! » rit Père Noël dans le noeud de sa barbe.
Mais il est si étourdi vraiment qu'il... n'a plus rien, plus rien dans sa hotte.
« Que leur offrir ? J'ai déjà donné tous mes cadeaux à la cheminée voisine ! Quel ennui d'être si distrait, si dans la lune aussi ! »
Père Noël aimerait tant que le Noël de cette maison qu'il aime tant soit réussi ! Tout à coup, il lui vient une idée. Il enlève ses bottes et les jette par le trou de la cheminée.
« Joyeux Noël, Potin ! De la part du Père Noël »
Puis, en chaussettes, Père Noël escalade la gouttière. Il frappe à la fenêtre et dit à papa :
« Voici mon renne ! Il gagne toutes les courses ! Et même il vole ! »
Par la porte, il entre dans la maison, et dépose au milieu du salon le chariot magique.
Et toute la famille lève les bras au ciel « LE PÈRE NOËL ! ON A VU LE PÈRE NOËL, ENFIN ! »
Alors, le Père Noël sursaute.
« Suis-je étourdi ! Suis-je dans la lune ! D'habitude, un Père Noël sérieux ne rentre jamais dans une maison surtout en chaussettes ! Il fait juste sa distribution de cadeaux en cachette, au-dessus des cheminées, pour faire de vraies surprises ! »
Cependant, il oublia encore... de partir. Il resta longtemps, si longtemps qu'il vit... Potin enfiler ses bottes. Elles étaient grandes, si larges qu'elles faisaient un énorme « floc » à chaque pas. Il vit... papa s'envoler à dos de renne jusqu'à l'Etoile des Joujoux, puis redescendre en planant. Et jusqu'à l'année suivante, la maison déborda de bonbons surprises grâce au chariot magique du Père Noël si étourdi, si dans la lune qu'il oubliait tout, qu'il mélangeait tout, mais tout !